NICOLAS GENESTIN

Son premier mode d'expression est visuel. Il exprime son univers émotionnel, dès l'âge de 14 ans, avec son reflexe argentique. Il explore le noir et blanc, les contrastes et les contre-jours. La lumière dessine les reliefs qu'il couche sur le papier, pour suggérer, questionner la réalité et la mettre en cause. La couleur apparaît avec l'envie de documenter, témoigner. Il cherche la justesse de l'intime et le rapport à autrui, récemment dans Celluloïd mon amour (2015), Oripeaux (2017, avec le soutien de l'Opéra de Lille), Fleur de peau (2018). La vidéo est pour lui, un support paradoxal : "L'image animée nous oblige au mouvement, alors qu'avec la photographie, c'est le regard qui voyage". Il réalise des courts métrages et des documentaires : Je plaie (2013), Oripeaux (2016, avec les soutiens du département NORD, l'ARS et la DRAC Hauts de France), Une oeuvre, un musée (2013 à 2017, avec les soutiens de l'ARS et la DRAC Hauts de France, du département NORD, de la Fondation de France et du LAM), C’est quoi ma vie (2012, avec le soutien du département NORD), CHAOS et SPECTRE (2017). Il fait des reportages/interviews pour les compagnies Etta Ermini (Londres), Kalpanarts (Bruxelles), sur Elvire Jouvet 40 et Je suis Don Juan de la Cie Versus, Les Grands Transparents et Il faudra bien un jour qu'elle vous satisfasse de la Cie Etrange été.
De par sa formation d'ingénieur en Design à l’Institut Supérieur de Design (Rubika) et sa carrière de designer, il explore le lien de l'objet au public. Pour la Cie Etrange été, il scénographie L'heure du thé et Karoo, fait la lumière de MISS. Conforté d'une Licence Art & Culture Théâtre à l'université de Lille, il développe sa veine artistique. En tant que metteur en scène pour sa Compagnie Talus (fondée en 2010), il crée plusieurs formes - Trace’s (2015, soutenu par le Ballet du Nord - CCN de Roubaix, la Ferme d’en Haut, l'Antre2, l'Atelier culture la Piscine), NUMEN (2017, coproduit par La Barcarolle et soutenu par le Ballet du Nord - CCN de Roubaix, le Grand-Sud, la Maison Folie de Wazemmes), les lectures théâtrales Correspondance (2018) et Notules d'Oripeaux (2019), l'installation performative Muse#Muséum (2019), l’amènent à travailler le mouvement. Il danse dans Cercle sous la direction de Chinatsu Kosakatani (Cie Ahimsa), Chamanisme de Magy Ganiko (Cie FuryMoon) et assiste Serge-Aimé Coulibaly (Cie Faso danse Théâtre) pour la parade des Championnats du Monde d'athlétisme. Au théâtre, il est interprète dans Le château de Barbe-bleu sous la direction de Sophie Rousseau (Cie La Môme), L'heure du thé et Courtoisie de Béatrice Courtois (Cie Etrange Eté). On le retrouve également devant la caméra au cinéma : L'hermine de Christian Vincent, En mai fait ce qu'il te plaît de Christian Carion, dans les téléfilms La vie devant elles de Gabriel Aghion, Le port de l'oubli de Bruno Gantillon. En 2018, la compagnie Talus ouvre le tiers-lieu IN OUT au coeur de Lille, pour accroître les rencontres entre artistes, leurs recherches et les présenter aux publics.